ET SI JE N'AI PAS ENVIE DE CHANTER PENDANT LA LOUANGE?
- Levy N-k
- 22 nov. 2016
- 4 min de lecture

Dans notre église, tout le monde se montre prêt à chanter avec des cœurs remplis chaque dimanche matin. Personne ne vient après un trajet tendu en voiture à l'église, ou un matin difficile avec les enfants, ou une longue soirée de révisions, ou une longue semaine de travail. Tout le monde est bien reposé et désireux de faire monter une belle mélodie à Dieu.
Non pas exactement.
Chaque dimanche, une bonne partie de nos églises se rassemblent pour le culte avec une véritable attente pour chanter, prier et entendre la parole. Mais pas tout le monde. La vie est trop réelle, et la chute de l’homme de Genèse 3 encore valable, pour penser que personne ne se promène dans l'église avec des cicatrices, de la honte ou même une froide apathie.
Mais soyons honnêtes. Même les plus enthousiastes et les plus stables dans nos assemblées ont connu des dimanches où ils auraient souhaité que leurs cœurs brûlent d’avantage en passion. Nous vivons une lutte intérieure dans ces moments. D'une part, nous savons que nous devrions chanter parce que nous sommes à l'église. D'autre part, il est bon d'être authentique et réel. Donc cela semble être un mensonge de chanter alors que nous n'avons pas envie. Est-il préférable d'être honnête et silencieux que d'être un hypocrite audible?
Bien entendu, nous ne voulons pas dépeindre quelque chose de faux sur nous-mêmes. Néanmoins, nous avons au moins deux bonnes raisons pour ouvrir nos bouches et élever la voix même quand nous n'en avons pas envie.
1/ Tu as la voix dont a besoin ton voisin
Les gens de chaque congrégation n'ont pas de voix à un certain moment. Ils ne chantent pas, mais pas parce qu'ils ne veulent pas mais parce qu’ils sont faibles et éreintés, et à ce moment précis, ils peuvent à peine parler, et encore moins chanter. C'est peut-être une jeune femme qui ne peut pas chanter "It Is Well" parce que ce dimanche marque un an depuis la mort de sa mère, ou un jeune couple qui ne peut pas chanter "Great Is Thy Faithfulness" quelques jours après une autre fausse couche.
Dans l'amour infini de Dieu, il n'a pas laissé ces gens seuls. Au lieu de cela, il nous convie dans ce culte corporatif à travailler non seulement verticalement, mais aussi horizontalement.
Quand le croyant brisé s'efforce de s'adresser à Dieu, nous nous souvenons que Dieu nous a dit de nous entretenir par des chants (Ephésiens 5:19).
Quand nous n'avons pas envie de chanter, nous avons l'occasion de considérer les intérêts des autres et de les considérer comme plus significatifs que les nôtres (Philippiens 2: 3-4). Nous avons le privilège, en quelque sorte, d'ouvrir la bouche pour le muet (Proverbes 31: 8). Vous pouvez ne pas vouloir chanter, mais la personne à côté de vous, devant vous, ou derrière vous peut ne pas avoir envie de chanter. La vue et le son de votre chant peuvent imprimer sur eux les vérités de l’Évangile, ou les inciter à croire, avec le psalmiste:
"Car ta bonté vaut mieux que la vie, mes lèvres célèbrent tes louanges" (Psaume 63: 4).
La vue et le son du peuple de Dieu chantant est une exhortation puissante et émouvante pour les cœurs en difficulté à croire les vérités qu'ils entendent chanter autour d'eux. Si dimanche prochain, vous êtes enclin à garder le silence, rappelez-vous que votre voisin a peut-être besoin d'entendre votre chant.
2/ Le chant incline nos âmes à Dieu
Une autre raison de chanter quand nous ne le sentons pas : chanter peut être la meilleure manière de commencer à ressentir le besoin de chanter. Comme l'énonce le célèbre proverbe de Rabelais:
"L'appétit vient en mangeant"
Il est impossible pour nous de vouloir les bonnes choses tout le temps. Nos volontés et nos affections sont souvent à la traîne de notre connaissance. Je sais que je devrais faire plus, mais le désir est parfois absent. Je sais que je devrais prier plus, mais mon cœur est souvent froid. Cela signifie-t-il que lorsque je fais de l'exercice ou que je prie après un peu d'auto-conviction, je ne fais pas vraiment d'exercice ou que je ne prie pas? Bien sûr que non. Il est préférable de désirer tout ce que nous devons désirer, mais nous n'avons pas besoin d'attendre de le ressentir correctement avant d'agir correctement.
Dans son livre "Mere Christianity", l’écrivain chrétien C.S. Lewis articule ceci concernant le fait d’aimer notre prochain quand le désir n'est pas là:
"Bien que les goûts naturels doivent normalement être encouragés, il serait tout à fait mal de penser que la façon de devenir charitable est de s'asseoir en essayant de fabriquer des sentiments affectueux. . . .
La règle pour nous tous est parfaitement simple. Ne perdez pas de temps vous demandant si vous "aimez" votre prochain; agissez comme si c’était le cas.
Dès que nous faisons cela, nous trouvons un des plus grands secrets: quand vous vous comportez comme si vous aimiez quelqu'un, vous allez bientôt l'aimer."
Il en est de même pour nos chants. N'attendons pas que notre cœur brûle avant d'ouvrir la bouche. Ouvrir nos bouches peut être une partie importante de l'allumage du feu.
Élever votre voix, quand le désir n'est pas là, peut être un acte de foi, en croyant que la parole de Dieu est vraie:
"Car il est beau de célébrer notre Dieu" (Psaume 147: 1).
Vous aurez peut-être besoin de prier:
"Seigneur! Ouvre mes lèvres et ma bouche publiera ta louange" (Psaume 51:17)
Suite à cela, vous vous surprendrez à voir votre cœur commencer à se remplir de remerciements et de louange.
Peut-être ce sera ce week-end mais un autre dimanche viendra où vous sentirez un désintéressement froid pour la louange à l’Éternel. Quand cela arrive, rappelez-vous les promesses de Dieu, rappelez-vous votre prochain, et rappelez-vous quel privilège cela est de chanter pour le Roi des Rois.
Source: Desiring God
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